Nous avons jeté l'ancre de notre barque virtuelle tel ce canot (on prononce « canotte », par ici) dans une petite mer de l'Atlantique où voiliers et oiseaux migrateurs font volontiers escale. Tout comme mes ancêtres cap-horniers, j'y ai établi notre base.
Enfant, j'ai ramassé mes premiers coquillages le long de ses rives de sable fin ou dans les anfractuosités des rochers à marée basse. Ce n'étaient que des coquilles vides d'huîtres, de pétoncles oranges et violettes, de moules ou encore des bigorneaux jaunes et des « grains de café » blancs tachés de noir, mais quels trésors ! Le plus recherché -la perle rare- était l'ormeau intact à la nacre aux reflets changeants.