qui m'en avait parlé... il y a déjà longtemps. Mais elle n'avait plus la cassette. Sa fille a copié les paroles. (Pardon à l'auteur si elles ne sont pas tout à fait conformes... ce n'est pas si facile de le faire quand on n'a que la chanson, sur une cassette qui a déjà plus d'un quart de siècle !)
, et ces photos...
Le bébé rascasse...
Alors la voici...
L'odyssée du petit poisson
Il était un petit poisson
natif de la Canebière,
il était un petit poisson
qui s'ennuyait à la maison.
Disait à sa maman Rascasse :
"J'en ai assez, tu sais, ça m'casse
les pieds, d'avoir toujours en face
des yeux de merlan et des gueules de raies !"
Et même là sur le Sidoré (?)
ça se passait au moi de mai.
...
Il dit : " j'ai pris ma décision.
Je vais remonter la rivière.
Même à cheval sur un turbot,
je ne crains pas ses réactions
- Puisque tu es si décidé,
Va-t-en ! Mais méfie-toi bien des pécheurs
qu'on ne peut s'empêcher de pêcher
avec tous leurs engins".
Il partit donc un beau matin,
ça se passait au mois de juin.
...
Il éprouva des sensations
qu'il ne connaissait pas naguère
et après bien des émotions
il ariva en Avignon,
Comme il passait tout près du pont,
prudemment il se dit : "Méfions-nous
de la danse des bouchons !
Faut que j'm'en aille coûte que coûte !
Bien vite il a repris sa route,
ça se passait au mois d'août.
...
Après bien des péripéties,
le navigateur solitaire,
arrivant au pont de Bercy,
sécria : "Paris me voici !"
De joie il se mit à chanter...
Comme il avait un beau filet
de voix, il a vite amorcé
un flirt et une perche aux yeux tendre
avec des vers s'est laissée prendre...
ça se passait vers fin décembre.
...
C'était une perche arc-en-ciel
qui avait l'art et la manière
et qui connaissait les ficelles
pour vous monter au septième ciel.
Eperdu le petit poisson
lui murmurait nos âmes sont
faites pour vivre à l'unisson.
Lui déjà voulait se marier
oui, mais elle de sa fièvre riait...
ça se passait en février.
...
Pendant qu'il l'attendait en vain
en mangeant ses vers solitaires,
frétillant dans un autre coin
elle faisait de l'ouïe à un voisin.
Pour un brochet radiophonique
un beau jour elle a pris ses cliques
et ses claques avec un loustic.
Se voyant dindon de la farce
il comprit que c'était une garce...
ça se passait au mois de mars.
...
Le coeur blessé mais de sang froid
il revint sur la Canebière.
Galégeant un peu quelquefois
il a raconté ses exploits.
Mais comme on ne le croyait pas
il se jetta sur un appât
et le pêcheur qui le pêcha
se le fit cuire dans de l'huile...
Pour un poisson, mais c'est pas facile
d'être cru le premier avril !
Allez, souquez ferme, Matelots, je reviens bientôt...